mercredi 12 septembre 2007

Je me suis fait peur...

Ces derniers temps je n'étais pas très gaie. Et ça ne s'arrange pas, on dirait! Et puis il y a eu l'anniversaire du Laotien. Bonne soirée. Tout oublié. Mes tracas. Mes interrogations. Comme est-ce que je fais bien de m'étourdir dans des relations sans lendemain, jouet d'hommes qui se moquent ou non de moi? Pourquoi quand deux amis à moi échangent quelques mots je me sens trahie, si parano...? Combien de temps me reste-t-il avec mon seul oncle qui a la tête sur les épaules: 3 ou 4 mois? Il décline si vite... Mon boulot, agréable, ne remplacera jamais ma passion de l'enseignement, mais vais-je un jour réussir ce putain de concours, arriver à bosser seule dans mon coin, le soir, sans me laisser distraire par les plaisirs épicuriens qui m'obsèdent? Le temps d'une soirée joyeuse, plus rien ne comptait. J'ai trop bu. Beaucoup trop. Dans ma tête une histoire voit le jour. Moi, au volant de ma super voiture-tas-de-boue, ivre, passée à moitié par le pare-brise dans un mur surgi sur la rocade, certainement un soutainement de pont. J'ai conduit au radar comme on dit. Arrivée chez moi, je me ssuis sentie seule, très seule... Envie de me sentir exister, toujours au travers du regard des autres. La conscience que personne ne me porte le moindre intérêt. Cette habitude de se sentir transparente, inintéressante, tant physiquement qu'intellectuellement. Je rumine, hein? Mardi soir, une pause dans mes tracasseries aussi. Une soirée sympa comme d'hab. Une matinée, ce matin, où j'ai dormi, vraiment dormi! Celui chez qui je dors de temps en temps doit se dire que je fabule: chez moi je ne parviens pas à dormir. Trop de fantômes hantent mes murs. D'illusions perdues. Des bonheurs, aussi, cachés derrière mon amertume qui les efface pour ne garder que le pire. Je lui dis être insomniaque et je me tape des grasse matinées dans son lit, quand je ne dors pas plus de trois heures dans le mien, aux draps frais et bien repassés.... C'était bon cette sensation qu'on ait confiance en moi...
Et puis je rentre ce soir chez moi et ma première pensée va à cet oncle, emmené à l'hôpital ce matin par une amblance-taxi, que j'aurais du déposer moi-même tant il a peur de rester seul face à sa perfusion, que je n'ose regarder dans les yeux, car les siens sont si inexpressifs et les miens si embués quand on s'observe. il sait. Que sa déchéance me fait peur. Que j'invente des excuses oiseuses pour ne pas être en face de lui. Je crève de trouille. La mort de ceux qu'on aime nous ramène tant à notre mort prochaine.
J'ai retrouvé l'autre jour cette rédacrion, notée 14/20 de la quatrième B du collège, où j'évoque cette nuit où j'ai sauté le pas, à moins de treize ans, ivre de douleur, où l'on m'a retrouvée gisant dans mes délires, assommée par mes somnifères, ils avaient cru juste que j'étais malade, personne ne se doutait... Et la terreur dans le regard de cette prof de français qui me demandait tous les matins si j'allais bien, pas rassurée par ma petite mine et mon isolement dans la cour, avec mes livres... Elle n'a jamais rien dit. A personne mais je l'avais marquée... puisqu'elle m'en a reparlé un jour où je l'ai recroisée à Chassieu, au vide grenier. Elle espérait que je viendrais lui en reparler, n'a pas voulu me trahir.

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