samedi 29 décembre 2007

Entre-deux-Fêtes

Lundi c'était noël et mon espagnole était seule: je l'ai donc fait inviter chez ma maman: après tout, y'a pas de raison qu'il n'y ait que moi qui souffre! Puis vers 1h on est sorties, en ville, espérant trouver un bar, un pub ou une boite ouverts. Le Magicien m'avait envoyé un texto pour que je me joigne à lui et Frimousse, mais je n'y avait pas eu accès avant. Ils ne répondent pas. Les rues désertes: plein de places pour se garer. Les Lyonnais ont déserté la ville le 24 au soir! Mais nous avons croisé deux charmants garçons, deux blacks en goguette à Lyon. ils abordent mon amie, très abordable: on les suit dans un bar associatif, un groupe joue du jazz/reggae, puis la sono reprend les tubes africains ou de reggae: nous ne rentrons que très très tard... Après des zouks de folie avec de grands étalons africains...



Mardi, au réveil, j'ai un message de Frimousse qui me souhaite un joyeux noël et du Magicien, ils ont passé le réveillon tous les deux, et vont au cinéma, il me propose de les rejoindre. Un bon film, mais surprise, en VO! Puis on mange chez lui. J'ai l'impression de déranger leur duo, tout le temps: ils sont en symbiose, je suis décalée. Puis Frimousse est fatiguée, part tôt. Nous on mate un film, pelotonnés, jambes emmêlées sous sa couette descendue de la mezzanine... réaménagée par leurs soins. Moulin Rouge, qu'il a déjà vu mais veut revoir, mais que moi je n'ai jamais vu. Il s'endort sous la couette, je pense qu'il m'a dit de rester par politesse, il est naze. N'ont pas du beaucoup dormir ces deux là la veille! Je le réveille sans faire exprès, en me levant pour aller aux toilettes. Je lui dis que je vais y aller. Il me dit "pourquoi? tu veux pas plutôt rester?" Moi je crève d'envie de dormir là, mais je ne connais pas mes horaires du lendemain au boulot... Et puis je veux pouvoir dire à Frimousse le lendemain que moi aussi je suis rentrée. Je déteste mentir mais m'en sens obligée. Je rentre, et suis énervée en voyant l'horaire du lendemain: 11/19h! On avait parlé de faire une soirée crêpes chez moi, il fallait donc que je rentre un peu chez moi, intérieur à l'abandon depuis des semaines: je passe une partie de la nuit à dégager des poubelles!



Mercredi, après conciliabules internet avec Frimousse et sms au Magicien, ils se décident et on la fait cette soirée crêpes! Ils auraient préféré le jeudi, mais moi j'avais d'autres projets. Avec mister Big, que je revois depuis quelques jours. Mon espagnole ne répond pas au téléphone, je veux l'inviter, puis me ravise: peur qu'elle fasse une gaffe du genre "ça fait longtemps que vous sortez ensemble tous les deux?" en parlant de moi et du Magicien... Devant Frimousse, qui visiblement agit comme si nous n'étions tous que des amis. Consensus obligé, pour qu'on puisse passer des soirées détendues. Elle me parle de ses chéries du moment. Du fait qu'elle ne l'aime pas comme un amant, juste comme un ami. Mais qu'il y a quelque chose de plus fort encore entre eux... Me révèle des secrets que je préfèrerais ne pas savoir. Je récupère Frimousse chez elle puis le Magicien et sa collègue au métro, on va chez moi. On avait fait un pari stupide la veille, on avait gagné chacune une bouteille de champagne, et bien sur il les a apportées. A la fin de la soirée, je les pose tous, devant rejoindre Mister Big en ville pour une after "sexe": il n'a pas arrêté de m'envoyer des textos de la soirée, m'a appelé sur mon fixe comme je ne répondais pas sur mon portable... Je rentre chez moi dégoutée: il ne répond pas au téléphone, n'est pas chez lui. Sa voiture n'est pas dans son garage. Un lapin énorme! Je jure de me venger, en m'attelant à une pile impressionnante de vaisselle.



Jeudi en sortant du travail, Frimousse m'a demandé de lui apporter un colis arrivé au travail (elle est en arrêt maladie depuis une semaine), elle me propose une sortie en ville avec le Magicien , son meilleur ami Motoman et elle, pensant que je vais refuser, comme je lui avais dit avoir des projets ce soir-là... C'est bon de poser à son tour un lapin: Mister Big va se la mettre sur l'oreille, promis!! On va boire un verre (mojito!) dans un bar en attendant notre table au restau japonais... puis de nouveau au bar Mojito! Je dépose Frimousse chez elle, je n'aime pas la savoir dans les bus, une vieille habitude. Puis je rejoins les deux mecs un peu bourrés au Perroquet Bourré, qui ferme peu après. On essaie d'aller en boite, mais Motoman est refoulé à la porte, le videur nous jugeant trop alcoolisés! On achète une bouteille de bière/vodka au tunisien, vers 1h, on marche dans les rues froides de la ville. On ne sait pas quoi faire, on hésite, l'ambiance est retombée. On arrive au parking de motoman, près du travail du Magicien qui doit récupérer son vélo, je les laisse, vite, je n'aime pas les "au revoir" merdiques, devoir rentrer seule me donne toujours un peu le cafard. Je retourne à ma voiture. Appel une minute plus tard du Magicien, on lui a volé sa roue avant, il veut que je l'attende. il me raccompagne à ma voiture. Puis me dit qu'il va prendre un vélov, il ne voulait juste pas que je sois seule dans les rues. Il est maladroit. J'avais espéré que... Puis il me dit que j'ai l'air raide (et comment!). Me propose de venir dormir chez lui. Comme d'hab, je ne sais pas réfréner un oui immédiat. Il sourit. Il monte à côté de moi. On arrive chez lui, je file à la douche. Il me sort un Tshirt, le même que d'habitude, le seul assez large pour que je ne risque pas de le lui détendre. Je le rejoins dans son lit, où il lit les yeux fermés. A peine je me couche, il s'endort. Commence pour moi une nuit dure d'insomnie. Il respire fort. Bouge pas mal. J'ai froid puis chaud. J'ose pas me lever pour bouquiner en bas dans son salon. Puis enfin sombre, tard ou tôt dans le sommeil. Je me déshabille inconsciemment dans la nuit. Au petit matin nos corps se rejoignent naturellement. MAIS ... c'est pas le bon jour pour moi... Dommage.


Vendredi. Réveil sous les caresses au petit matin, puis rendormie vite... Il faut que je m'esquive avant d'avoir un autre pv... Pas le temps de prendre une douche, pas envie de le réveiller en me faisant un café. Le travail va être dur: j'ai mal à la tête. Les clients sont tous très casse-couilles en plus. Je rentre chez moi et m'endors tôt, vers 23h, sur mon canapé position lit. Jusqu'à 3h du mat. Puis plus moyen de dormir. Je révise...



Samedi... Réveil tardif. Courses. Shopping en ville avec mon espagnole et sa cousine. Notre réveillon du jour de l'an, décidé au dernier moment après l'annulation de leur voyage à Barcelone, est annulé lui aussi. La Cousine s'est fait plaquée la veille. Le réveillon devait se passer chez elle. J'appelle le Magicien, j'ai oublié un truc chez lui: il est au bord de la mer, coup de délire, parti avec sa collègue près de la ville que j'adore. J'espérais le voir ce soir, j'avais besoin de voir du monde, de rire... J'avais rêvé cette nuit de nous, Frimousse, Motoman, le Magicien, et bien sur mon Espagnole dans l'appartement du grau du roi.. Rêve prémonitoire, mais pour lui. J'avais des projets avec Madame couscous ce soir, on va aller danser. Pour changer.
23h14 Madame couscous annule. je suis seule devant ma télé. Après une semaine comme ça, ça me déprime de rester seule un samedi soir à la maison...

Detoute façon dès que je me retrouve face à moi, ça déconne.

samedi 22 décembre 2007

Noël se rapproche, le Champagne aussi

Cette semaine, on est pas mal sorties avec mon espagnole. Sur les péniches. A la marquise (concert de reggae roots) puis au Sirius (une DJ) Et ça fait du bien de danser, même si la deuxième soirée fut une déception. Une classe de terminale a envahi le bateau 5 minutes avant le concert. Ces jeunes ont rapidement pris de la place, sur la piste de danse et aux quelques tables libres. On en a eu vite marre de se faire bousculer et des ricanements/gloussements. On est parties.

Quand je suis rentrée chez moi, après avoir dîné légèrement, j'ai entamé une conversation via msn avec Champagne. Je lui fais comprendre où en est ma vie sentimentale/sexuelle: à force d'être avec tous ces hommes, je les ai tous perdus ou éjectés de ma vie et je me sens seule. Il me propose une escapade à Saint Etienne, je réponds oui sans enthousiasme: il m'a déjà tant posé de lapins... Je m'ouvre une bouteille de Bordeaux. Fume avec excès. Me couche en pleurs dans mon lit, sans réveil, c'est ma journée de libre du mois.

9h43 la sonnerie me réveille: c'est le gentil chauffagiste qui vient pour l'entretien de mon chauffe-bain à gaz. Visite annuelle. L'an dernier, c'était avec Champagne que j'étais quand il était intervenu.

FLASH BACK

On s'était rencontré dans un bar. Après avoir chatté sur un site. On avait bu, quelques kirs. Pour se donner du courage? Puis on était sortis du bar après un "au revoir les amoureux" du barman. Avait-il vu ma main se poser sur le pantalon de Champagne, ma façon de me pencher pour laisser à ce quasi inconnu une vue imprenable sur ma poitrine offerte sous mon décolleté? On s'en foutait. On avait franchi le cap du premier rendez-vous. J'avais garé ma voiture non loin. Il m'avait demandé ce qu'on faisait maintenant, si je voulais le revoir. Je lui avais dit que je devais rentrer chez moi, pour ce foutu rendez-vous pour l'entretien de mon chauffe-eau... puis ce fut spontané de ma part: "Tu viens chez moi?" Il m'avait souri. "bon ben qu'est-ce qu'on attend pour y aller?" Ses yeux étaient fixes sur mes lèvres. Il m'avait plaquée sur la portière de ma voiture. Baiser langoureux. J'étais en manque sexuel, trois mois que j'étais célibataire, après 12 ans de vie commune avec Christophe, et nos 5 rapports sexuels hebdomadaires syndicaux. Au minimum.

On était arrivés chez moi trop lentement à mon goût. on a monté les trois étages en riant, sa main s'immiscant sous ma jupe. Puis j'ai refermé la porte sur nous deux. Je me sentais dégrisée, mal à l'aise. On a parlé. Puis il s'était levé avait glissé sa main dans ma chemise largement dégraphée. j'avais mis une bouteille de champagne au frais. On a bu. Un peu. On a commencé à faire l'amour tendrement. Si tant est que j'y parvienne. Je suis de nature impatiente. Rapide au démarrage, j'ai besoin de me sentir désirée. Et j'avais pu mesurer ce désir dans le bar. Son jean gonflé trahissait une énorme érection. Il s'était absenté, allant aux toilettes. M'avait demandé de le rejoindre... J'avais ri comme si je savais que c'était une blague. Cela durait. J'ai eu envie de le rejoindre puis il était revenu juste avant que je ne me lève. "laisse tomber, c'est pas possible ici... Je te veux dans des draps".

Et là, chez moi, il me plaque la main sur son sexe bandé que je sens à travers l'étoffe épaisse de son jean. Sa bouche glisse sur mon visage dans mon cou. On écoute de la musique: il y a encore la chaîne hi fi, mon ex n'étant pas encore venu la récupérer. On se déshabille mutuellement, nous nous retrouvons en sous vêtements. Et là, sonnerie: le réparateur. Je cache Champagne dans ma chambre (alors que merde, je suis célibataire!) surtout parce que son érection l'empêchait de se rhabiller! Le réparateur, un vieux monsieur, va à la cuisine: sa réparation durera une bonne heure! Je m'étais habillée vite fait, il devait penser me surprendre au saut du lit. Je faisais des allers retours vers ma chambre, y apporta le champagne, le cendrier, car j'avais vu qu'il avait roulé un pétard et le chauffe à mort, risquant même porte entrouverte un baiser fougueux sur son corps brûlant, allant même jusqu'à lui faire un début de fellation ... Puis le réparateur s'en va. Je rejoins mon invité dans mon lit. On a fait l'amour. Baisé. Des heures. Les capotes usagées s'empilaient. On a pris une douche. On a parlé aussi, enfin de vive voix après des semaines de correspondance virtuelle. Puis il doit repartir. Un train à prendre car il habite dans les monts du Lyonnais. Puis il a ce regard. Plein d'envie. Je m'agrippe à ses épaules, il me pose sur la table en relevant mes jambes. Se frottant contre moi. Je l'implore de me reprendre, là, de suite. Il regarde sa montre.. Un sourire... "Je prendrai le train suivant!"

Puis je l'avais posé à Grange Blanche, au métro, complètement épuisée. Et étais rentrée me reposer sous ma couette.

FIN DU FLASH BACK

Le réparateur n'était pas le même cette année. Sympa et jeune. Champagne m'aurait proposé de lui demander de se joindre à nous. En amateur des lieux de rencontre chauds. Je lui propose un café. Et je vois un message de Champagne, un texto du matin, 8h43: "j'arrive à Saint etienne avec le car. Tu me rejoins ou je monte à Lyon en train?" Il m'appelle une minute après. Le réparateur part, je file sous la douche, me gare devant mon travail et pars rejoindre Champagne en courant à côté, à la gare. Il est 11h quand on arrive chez moi. Et 18 quand on en repart. Ce fut une journée baise mais aussi très complice, on s'est endormis dans les bras l'un de l'autre deux fois, après des calins. Il m'apporte une tendresse contagieuse. Sait me ralentir dans mon impatience, fait durer les préliminaires pour mon propre plaisir. On fait des projets pour dans bientôt, il erre entre son chez-lui avec sa copine avec qui il ne parle plus et ses potes sur Lyon. Il cherche un appartement à Lyon, ou va reprendre celui qu'il avait avant, dont sa grand mère est propriétaire. Il m'embrasse sur les yeux. Me dit qu'il m'aime à sa façon. Qu'il tient fort à moi. Que je devrais le lui dire aussi, qu'il plaquerait tout pour moi sur une simple demande de ma part. Que je dois faire attention à moi. Je le dépose à la gare de la part dieu cette fois, pour profiter plus longuement de lui. Il m'interdit de passer le réveillon de la saint sylvestre seule, malgré mes intentions car je suis seule le 31 décembre, mes amis le fêtant en Espagne...

Cette parenthèse m'a fait du bien. J'ai moins d'appréhension. Les fêtes de noël, je les ai zappées. Durant toute la journée, j'ai oublié que les cadeaux ne sont pas achetés , que je vais subir des commentaires désagréables toute la soirée.

Le fait que le Magicien me propose de sortir me fait plaisir, je lui réponds oui... Il doit me rappeler, mais m'oublie (encore?), je vais juste boire un café avec ma soeur en ville, pour planifier certains détails, notamment sur les cadeaux de ses enfants.

Mais je rentre vite me mettre au chaud, me replonge dans nos odeurs imprégnées dans les draps et la couette installés sur mon clic clac déployé. Je suis bien. Sereine.

dimanche 16 décembre 2007

crise de foi



Plus jeune, je pensais que je méritais d'être heureuse et que je le serai un jour quand je serai grande, que je gagnerai bien ma vie... C'est pas gagné.


Je pensais que l'homme que j'aimerai serait formidable, forcément, qu'on se comprendrait, et que d'un regard nos pensées n'auraient aucun secret l'un pour l'autre.


Moins jeune et en couple depuis quelques mois ou années, j'ai compris que le bonheur n'était pas obligatoire. Que le couple n'était pas forcément du bonheur pur.


Quand Christophe m'a quittée, je croyais que ça y est, j'en étais débarassée, et qu'enfin je pourrais prétendre à être heureuse, que je ne penserais plus à lui.




Mais là tout déraille... et je ne crois plus en rien.


Mon ex me harcèle, et défoncé passe coups de fils sur coups de fil, m'envoie des textos où il m'insulte. Il va être père dans quelques jours, vit avec une autre, et continue de me pourrir la vie. Je n'ai pas l'envie de le provoquer en portant plainte alors je me tais. Souffre en silence. Pas envie de changer de numéros. Sinon ce serait me couper encore un peu plus des autres. Il me gâche fréquemment la soirée. Ou la nuit.


Je retombe sur une photo de nous deux, et je pleure, je ne parviens pas à la déchirer ni à la jeter et quand je la regarde une boule encombre ma gorge.


C'est très con mais il me manque. Le gentil garçon, cheveux presque rasés, qui me tient la main et qui sourit avec moi à l'objectif, en me tenant fermement la main, l'autre protectrice sur la tête, me manque. Je porte la montre qu'il vient de m'offrir (j'ai su plus tard qu'il avait piqué l'argent à sa grand mère, étant alors à l'armée et bouffant sa solde pour revenir me voir tous les weeks-ends, quitte à se faire accuser de désertion. me surveiller. On venait de fêter chez une amie à moi mon anniversaire avec elle et mon autre amie de l'époque, l'Infirmière. On avait pu dormir ensemble chez elle, son lit de jeune fille étant un refuge quand ma famille le rejetait et que moi je m'en coupais pour vivre avec lui. J'avais tout juste 19 ans. 25 kilos de moins. Plein de projets. Des envies communes. des douleurs communes. Mais ça ne suffit pas pour être heureux. Oui, il me manque. Lui ou l'idée qu'à cette époque j'étais amoureuse-conne et presque heureuse.


Alors quand hier l'ami du Magicien me propose une sortie avec eux après un diner chez lui avec Frimousse je refuse. Et me réfugie dans les bras d'un homme qui ne compte pas pour moi. Me faire caliner, essayer de tout oublier. Dur... Besoin d'un bras protecteur sur ma tête. D'avoir juste l'impression une nuit d'être aimée, désirée.




Frimousse me dit que si je souffre autant en ce moment c'est que je progresse, que je m'avance peu à peu vers la guérison. Tous mes sentiments sont exacerbés en fait. Les bonheurs sont momentanés mais semblent infinis. Les douleurs diffuses ou criantes. Mais je ressens de nouveaux des émotions. Des larmes roulent de nouveau sur mes joues. Je suis vivante, mon coeur semble se réveiller. Ca fait peur.

mercredi 12 décembre 2007

Chinois ou japonais?

Il y a quelques semaines, j'aurais répondu chinois! Depuis, Petite frimousse m'a fait découvrir le japonais. Et j'adore. Sushis, sashimis, makis.... J'adore le wasabi, mélangé à la sauce soja. Les assiettes s'empilent.
C'est bon de manger avec une amie des plats aussi bons.

C'est cool aussi de rentrer sans cette odeur de friture sur les vêtements.

Ma solitude ce soir fut très supportable. Grâce à elle. Grâce à ce qu'on s'était dit au restau.

Merci Frimousse!

vendredi 7 décembre 2007

Nouvelle ville pour nouvelle vie


Ce matin j'ai accompagné mon espagnole à la gare. Elle se rend à Paris elle aussi ce week end. Mais pas pour une soirée. Pour des entretiens d'embauche. Elle cherche à partir. A s'exiler. Loin. De son ex, de sa famille. Si elle trouve un job là bas, elle va s'y installer. Vite. Comme toutes les décisions qu'elle prend, comme par insouciance parce qu'elle ne parle pas avant de faire, ne cherche pas l'assentiment général. Elle ne s'explique pas, elle informe. Putain, mais que vais-je devenir?
C'est ce à quoi je pensais hier au soir, durant notre soirée de filles. Complicité. Peu de mots sont nécessaires enre nous. Elle me rassure. "On serait juste à deux heures de train. Et pis t'as plein de week ends de trois jours, tu viendras chez moi. Et moi je viendrai dormir chez toi quand je descendrai..." Du moins elle essaie. Je feins de rire, ça passe ou elle fait semblant de ne pas remarquer. Je prépare le repas, lui fais découvrir le vin de prune, elle adore ça, comme la petite frimousse et moi.
Je propose au magicien de se joindre à nous, il décline l'invitation. Je voulais qu'il me fasse penser à autre chose, avec sa vision si décalée de tout. Elle dort dans mon lit et moi dans mon canapé lit merveilleusement bon... Je ne dors que tard, après notre sortie pour voir un peu les lueurs de la ville avant les foules. Raté, la foule est déjà bien là. Chiante, qui t'écrase les bottes... On rentre un peu morose, puis on arrive à se séparer pour la nuit. Ce matin je vais au travail bien en avance, pour la poser devant la gare. On va essayer de faire le retour ensemble dimanche.
Tout explose autour de moi. Mais je me réjouis pour elle, elle semble apaisée depuis qu'elle a pris sa décision de changer de job après avoir changer de vie. Elle ne subit pas. Elle se bat. Ma meilleure amie. mon héroïne.

j'ai peur...

Mercredi, je rentre chez moi agacée, des invités m'ont annoncé tardivement qu'ils ne venaient pas manger chez moi: heureusement je n'avais pas encore fait les courses, mais bon... et puis je "discute" sur msn avec le magicien... Il attendait de nombreux invités, plus de la moitié a annulé. Cela me fait sourire, j'ai failli lui dire que ses invités étaient mieux que les miens. Puis il me propose de venir. Premier sentiment: "chouette!". Deuxième: "je fais encore office de roue de secours, quoi!"... Il s'y prend mal. Me dit qu'il m'aurait bien invitée avant, mais que ils étaient déjà nombreux... traduction, une autre devait finir la nuit dans mon lit puis a annulé? Mais je m'en fous. Il m'appelle, me convainc de venir. La soirée est avec les mêmes que la semaine précédente. Cette soirée où j'ai fini par rentrer très seule. Mais il me prévient: "il est hors de question que tu serves de taxi à chaque fois. Prends des affaires et si tu veux tu dors chez moi". C'est très sympa. Mais il y a petite frimousse, cette fille que j'adore et avec qui je bosse. Celle qui est si importante à son coeur qu'on peut rapidement se sentir de trop entre eux deux. La soirée plane, la musique est bonne. Les filles s'amusent bien mais une me dit vite "on devrait pas rentrer trop tard". Alors je saisis l'excuse toute trouvée: je bois trop. Mentalement d'abord. Puis vraiment. petite frimousse et le magicien ont été ou sont amants. toujours dans les bras l'un de l'autre. Mais c'est si...normal. Presque innocent... Sauf que là, je vois son regard. Elle sait que je veux rester et pas que pour mon état d'ébriété.


C'est l'heure pour les autres de partir, je me sens mal. De trop. Pas honnête. Je fume à la fenêtre, pensive, quand il les raccompagne à la porte. Il revient et entame la vaisselle. Baisse la musique.Je me propose de la faire, il refuse. C'est son privilège d'homme. Je suis juste derrière lui. Je dois être maso, mais j'ai un rapport débile avec l'eau savonneuse. Un homme qui fait sa vaisselle, je trouve ça terriblement sex':je le soutiens activement par la pensée et quelques massages dans son nettoyage de couverts. Il semble apprécier. On s'enlace, on tourne au rythme de la musique, de mon ivresse. On finit dans son lit, en sueur, trempés mais contentés. Puis on file sous la douche, à tour de rôle.


Plus tard épuisé, il me dit qu'il est en doute. Qu'il devrait peut être se caser juste comme ça avec une fille, arrêter sa quête. Sa recherche de quoi d'abord je me demande? de l'amour? de lui même je pense plutôt. C'est dangereux comme parole. Une fille naïve aurait pu croire que c'était une proposition, un appel du pied. Il y a des mois, il m'a regardée et m'a demandé si j'étais amoureuse de lui. Pirouette cachuète. Je lui ai dit que non... Moi je suis sûre que c'était un piège, un sondage de mes sentiments. Il a peur encore que je m'attache? Dans ma tête ça s'agite. Je ne veux pas qu'il arrête de me voir pour une autre... Même si ça veut dire le partager avec tant d'autres, plus belles, plus drôles et plus intéressantes que moi. Oui je m'attache. Alors que je le sais pas libre dans sa tête dans son corps et dans sa vie. Et ça me fait flipper!

lundi 3 décembre 2007

Bilan positif d'une réunion familiale mal partie


Ma soirée fut bizarre, ma nuit plus encore.

Après les réjouissances familiales (anniversaire, youpi!) mon moral était au plus bas. J'avais besoin de sortir, mais pas envie d'aller chez le Zykos avec mon espagnole. On a convenu de se retrouver après. J'avais eu le temps de gamberger, de sentir toutes mes angoisses réapparaître. Leurs remarques tournaient en boucle dans ma tête. Mes peurs d'échec, la pression familiale, le sentiment de "gâcher". Le temps qui passe "mais c'est quand que tu nous fais des petits? tu sais le temps passe, tu n'es plus très jeune" etc... des mots en forme de pics à glace, plantés à la base de mon crâne. Mon amie arrive, sent mon émoi. On se rend, à ma demande, dans mon bar préféré, la taverne du perroquet bourré. On boit vite, des mojitos et quantité de shooters divers. Je goûte framboise, réglisse, anis, violette, mûre, fraise tagada, abricot... Le rhum est doux au palais. On ne sent pas l'ivresse arriver. On danse un peu, très peu, car je me sens tanguer. Cela n'a pas pris une heure et demi pour vider nos porte-monnaie.

Anatole m'appelle quand on est dansl a rue de notre parking. J'ai laissé un message sur mon msn, il sait que je suis en ville, et j'ai déjà annulé un rdv quelques jours auparavant pour mon espagnole qui n'allait pas fort. Je lui dis que je suis à moitié ivre, mais cela uniquement parce que l'alcool tarde à monter. Je lui roucoule dans le téléphone que je veux ses mains, que j'ai besoin de massages. Il me demande de l'attendre, il pourra peut être venir, mais tard. Il est en virée en ville avec des potes, voulait que je les rejoigne. Mon amie joue les discrètes, comme si elle n'avait rien entendu. Elle me dépose chez moi, en me souhaitant une bonne nuit.


Je me sers un autre verre, installée seule devant ma télévision inintéressante; mes idées noires reviennent. Anatole n'est pas encore arrivé plus d'une heure après. Je sens un lapin se profiler à l'horizon. Je me sens délaissée ces derniers temps. L'impression que mes amants voient en moi juste la cinquième roue du carosse. "le dernier recours"... Le magicien répond, tard, à un salut adressé des heures auparavant via msn, on "discute", je l'abreuve de mon mal être. Il m'appelle, on reste longtemps au téléphone. Ca me fait du bien de parler, mais il est loin, sans possibilité pour lui de venir, sans envie certainement de le faire, car non véhiculé, et moi, trop ivre pour conduire. Envie qu'il me sert contre lui. Juste un bisou dans le cou, qu'il me sert contre lui. J'avais besoin d'être consolée. Tout ce que je ne saurais jamais dire tout haut.Mais ses mots m'apaisent. Je raccroche presque prête à arrêter mes bétises, à aller au lit, et essayer de dormir.


Anatole a sonné vers minuit et demi chez moi. on boit un verre de coca frais, on plaisante. J'ai repris mon masque. Je souris. Je plaisante. Sans un mot il se lève, va déposer nos verres dans l'évier, me prends la main, éteins les bougies, et m'attire contre lui. Il m'embrasse tendrement, nos haleines sont un peu chargées en alccol, qu'importe! Il me guide doucement vers ma chambre, allume la lampe de chevet et à sa lumière, m'ôte peu à peu mes vêtements, "juste pour le massage", et me masse, comme prévu quelques jours plus tôt, pour me soulager de mes courbatures dues à la grippe... Puis il s'allonge contre moi, contentée et détendue. Je suis à présent nue. Je lui demande de respecter l'uniforme de rigueur dans cette pièce, à savoir celle d'adam. Il sourit, ses dents blanches tranchent avec sa peau si noire, il se déshabille lentement, j'éteins la lumière. Nos corps se sont unis à la lueur de l'halogène qui éclaire mon parking.