vendredi 30 novembre 2007

Ma soeur

18 mois seulement nous séparent... Une éternité!

Elle était si vive, si aimée de tous. Je me suis toujours calquée sur elle. Mes comportements dérivaient de ses dires, de ses actions, en réaction, par volonté d'imitation... J'ai toujours su qu'elle était une enfant désirée et moi un "accident". J'ai toute ma vie "expié" cette faute qui ne m'est pas imputable. Et elle aussi, prenant toujours soin de moi, s'interposant entre moi et les coups de mon père. Me défendant lorsque dès l'école primaire je prenais le rôle de la victime.

A l'adolescence, comme elle séduisait qui elle voulait, qu'elle avait qui elle voulait, je me refusais à tous, craignant le refus, d'être rejetée. Ceux qui la dénigraient je les ridiculisais par la parole: personne d'autre que moi n'avait le droit de la critiquer!

Elle avait mauvaise réputation? J'en rajoutais dans l'obéissance, la docilité, je travaillais à fond mes études. Puis elle s'est casée. Devenant une épouse, puis une mère "parfaite". Par imitation je me suis mise en couple, mais pas avec l'homme qui me convenait. Mais pour ne pas faire de vague, pour me fondre dans la masse, je subissais tout. J'étais une serpillière. Ses mots me torpillaient. "Christophe ne te mérite pas, c'est un connard doublé d'une loque... Quand vas-tu réagir et te trouver un mec bien?" Sa lucidité quant à mon couple me surprenait. Malgré une intelligence moyenne, elle a toujours su déjoué mes stratagèmes, vu clair en moi.

Devenue célibataire, je croyais m'être libérée de cette relation avec elle. J'avais servi durant des années de nounou dévouée et gratuite. Puis rien. Pendant des mois je les ai évités. Le petit m'a alors repoussée, moi qui changeait ses couches tous les jours, j'étais devenue la "méchante". J'ai davantage vu mes neveux qu'elle certaines semaines. Puis durant cette dernière année, j'ai peu "gardé" les "fauves". Je ne m'en sentais plus capable.

Depuis quelques semaines, on réapprend à se connaître. Elle me découvre et c'est réciproque.

Je l'aime bien. Mais ses mots me blessent régulièrement. Je suis sure que si je lui sortais les nombreuses phrases sorties sans intention de nuire gravées au fer rouge dans ma tête, cela lui ferait mal. Alors je me tais. J'ai besoin de son soutien. Quand ça va vraiment mal, c'est la première à foncer vers moi, pour me bouger, me remonter le moral.
C'est ma soeur. Pour la vie.

mercredi 28 novembre 2007

regrets du soir... espoir

J'ai passé une excellente soirée, si ce n'est une crève persistante, et une capacité respiratoire diminuée. Ca fait du bien de décompresser. C'était un diner entre "amis", raclette, bons vins, etc.... Sauf que le maitre de maison est un réel fantasme pour moi. L'invité homme, son meilleur ami, est parti en premier. Il se retrouvait plutôt à son aise entre ses trois nanas. On est parties toutes ensemble, les filles, dont une autre de ses maitresses et sa collègue, avec lesquelles je m'entends étrangement bien. Je rêvais qu'il m'appelle, discrètement pour me demander de revenir vers lui. De retourner dans cet appartement où j'aime être. Qu'il me possède, avec ses yeux si intelligents, sa manière de faire qui oscille entre tendresse et savoir-faire, avec des moments de pure bestialité. Plus ça va et plus je me rends compte que la domination est un truc qui m'attire. J'aime pouvoir choisir de dire oui, de décider au final, sans prendre les initiatives, compliquées et qui mettent en péril car on est jamais à l'abri d'un refus.Mais il a été sage.
Moi aussi. Pas grave, demain je ne vais pas au travail, je rejoins Champagne à la gare. Il descend me baiser. Toute la journée. Il faudra bien ça pour me débarasser de mes frustrations du soir...

lundi 26 novembre 2007

Toute toute première fois,... mon premier amour

J'ai lu le joli texte de Luj de ce soir... ça m'a rappelé des trucs, des sensations. Donné envie aussi de partager mes souvenirs plus anciens, plus beaux peut-être car privés des mauvais souvenirs, vite oubliés. Cette façon d'être décalée entre son corps et ce que l'on sait qu'il convient de faire, pas très à l'écoute de son corps. Les premières expériences où l'on tatonne un peu (sans jeu de mot!). J'ai eu peu de petits amis pendant l'adolescence. Trois en tout, j'y reviendrai. J'attirais les "cas sociaux" alors vite je me suis murée dans une inaccessibilité de façade. J'étais décalée, avec des amis bien plus vieux, petite fille perdue au milieu d'adultes, qui jouait les affranchies, façon "non merci j'ai un copain" ou " tu n'es pas mon genre"... Le premier qui a vraiment enflammé mon coeur, c'était mon meilleur ami, mon frère, celui qui me connait jusqu'au fond de mon âme, mon preux chevalier en armure dès que j'ai besoin de lui... C'est de ma première fois dont j'ai envie de parler, et donc pas des tatonnements hésitants d'avant LUI.

Je l'avais dans la peau.

Rencontré chez lui, lors d'une soirée qu'il organisait et où il avait invité un pote dont j'étais le "taxi"; j'avais bu, peu car je conduisais, mais beaucoup fumé de pétards. J'étais dans un brouillard léger, mais je me souviens que ce soir-là, j'avais parlé avec un mec qui me plaisait physiquement, qu'on avait ri....J'ignorais qu'on était chez lui! D'ordinaire c'est moi qui fixait le départ, j'avais une voiture, les autres non. L'espagnole a eu son permis tardivement, moi dès 18 ans. Et elle a du me trainer par la manche encore pour que je veuille partir! Puis ce pote en commun n'a pas arrêté de me parler de lui. Je ne pensais pas qu'il puisse s'intéresser à moi, je refusais de le croire, de me permettre de rêver à lui. Il était beau. très. Capitaine d'une équipe sportive de mon village. Ancien boxeur. 25 ans. Et puis je ne l'ai pas revu. Longtemps. Chaque fois qu'il venait squatter avec mes potes je n'étais pas là. Et puis un soir on se voit, il me dit "à bientôt" et puis le silence. Je croyais qu'il m'évitait. Et puis un soir mon espagnole me parle de lui: il n'arrête pas de parler de moi... il aimerait mieux me connaître....Je feins de ne pas savoir de qui il s'agit, je ne veux pas qu'on voit mon trouble. oh, mon coeur s'est affolé ce jour là. Puis un soir, j'ai eu un accident de voiture. Rien de grave. J'étais avec mon espagnole et sa petite cousine de 10 ans, un accrochage banal. mais mon premier. Sitot les constats finis, on pose sa cousine de 10 ans et on va au rdv habituel avec notre petite bande. Et Il est là. Beau. Trop beau. Son pied dans le plâtre, il est là, seul, sous le porshe de l'église, lieu de nos rdv nocturnes à toute notre petite bande. Il voit mon aile cabossée, me parle, voit mon émoi. On parle, de tout de rien, il m'a prise dans ses bras. Je savais ce soir là que c'est lui qui me prendrait ma virginité. Les autres arrivent, je feins l'indifférence.

Il avait eu un accident de moto. Immobilisé chez lui pour plusieurs jours. Il avait réussi à sortir de chez lui en demandant à sa mère de le poser chez notre pote qui habite non loin de l'église. Il a du mal avec ses béquilles. C'est moi qui l'ai ramené ce soir-là. J'ai d'abord été déposer mon amie et les autres, puis suis revenue au "squat", l'air de rien. On parle, il me fixe droit dans les yeux, toujours. Depuis je sais que c'était sa technique de drague imparable, mais bon, je me sentais bien sous son regard. Je savais par notre ami commun qu'il sortait d'une histoire longue, compliquée mais je n'étais pas pressée. J'étais maladroite. Peur du ridicule de la vierge. Quand je l'ai posé il m'a demandé, supplié de venir le voir chez lui. Il habite alors en bas de chez ses parents, dans une grande pièce qui lui sert de chambre et de salon. Je promets.



Le lendemain je n'ose pas. Mais le surlendemain, un après midi de fin d'automne, j'ose. Je sonne, sa mère me répond, ne me connait pas, j'hésite à dire qu'il s'agit d'une erreur. Je suis avec un paquet, elle m'ouvre le portail électrique et me dit d'avancer en bas, qu'il est là et m'attend. Elle avait du me confondre: mais non, elle me dit "vous êtes (Esperanza)?" Je souris, elle est gentille, nous descend une pleine cafetière bouillante, des gateaux. Il est assis sur son canapé, avec une espèce de pantalon bariolé, large, et fait une maquette. Il rappelle à sa mère qu'elle a des choses à faire: puis me confie qu'elle est curieuse, qu'il pensait que je viendrais la veille et qu'il avait gardé la télécommande du portail pour cela, et que c'est pour cela que sa mère était au courant de mon prénom. Il rougit, un peu, je trouve ça craquant. On continue de parler, on se met à faire un puzzle. Ses mains de géant sont délicates. Nos mains se croisent, se frôlent. Puis il me prend la main, mon coeur est en apnée, il me demande clairement, si je veux sortir avec lui. Je réponds, par automatisme ou habitude que non! et je commence à fuir. Puis je me ravise. Je me rassois. Je lui dis que je ne le connais pas assez pour cela. Il me dit alors qu'il m'attendra. Qu'il attendra que je sois prête.

On a fait plein de sorties ensuite, surtout quand sa jambe a été libérée de son plâtre. il venait me chercher, on faisait toujours des sorties à 4, lui, son ami, et une copine à moi. Un autre garçon s'intéressait alors à moi, me courtisait très assidument, Monsieur BMW, beau garçon, mais je lui ai alors clairement fait comprendre que mon coeur battait ailleurs. Cela a été raconté à mon Bébé... Un soir, il me raccompagne chez moi, après avoir posé ses quasis voisins, et on discute dans la voiture et il me rappelle mes paroles, que je dois lui dire quand je le connaittrais assez. Je rougis il me fait une bise appuyée. Je commence à sortir de la voiture puis je rerentre, lui attrape le cou, et plante un baiser léger sur ses lèvres, et comme je vais m'enfuir, il m'attrape la nuque à son tour, et m'embrasse. Doucement. Tendrement. Sa langue est douce, habile, il n'essaie pas de tournoyer sa langue dans tous les sens, maladroit. NON. Lui il assure. Il embrasse mes lèvres, mes joues, mon cou ... Je suis en feu sur sa peau bleuie. Puis il me dit de vite sortir de sa voiture, sinon il me ramène chez lui. Une lumière s'allume chez moi, je lui dis que j'en aurais bien eu envie, mais.... Là encore je joue les affranchies!

pour la première fois de ma vie, j'étais amoureuse.

On a passé ensuite les deux suivantes semaines à se découvrir davantage. Mais je lui ai vite avoué, un soir, ce qui me préoccupait. Il m'a demandé. "j'ai un truc à te demander... Est-ce que....." Je l'ai coupé par un "oui. Ne dis rien je suis assez emmerdée comme ça." Il rit m'enlace. Il me dit qu'il aime cette idée. D'être mon premier amant. Il me caresse de manière sensuelle. Me fait découvrir combien mes seins peuvent s'avérer sensibles sous ses caresses et effleurements. Il me fait rire. On joue à tetris sur sa super nintendo et je dors souvent chez lui avec lui.

Je l'ai présenté à mon autre amie, celle qui deviendra l'Infirmière. On organise le réveillon du jour de l'an chez sa grand mère absente. Trois chambres, un salon avec convertible. 4 couples. On doit donc, "naturellement" partager un lit. Aucune gêne pour moi. J'ai déjà dormi sur son épaule. On avait déjà voulu faire l'amour un soir. Nus l'un contre l'autre, pas pour la première fois, il m'a habituée à lui, à sa virilité puissante. Il aime me caresser, et j'ai vite remarqué que mes caresses lui faisaient des effets... visibles! Mais je n'étais pas prête. Pas prête à le satisfaire. Sauf que j'apprends alors que les "fellations" ce ne sont pas que des pratiques de pute! Mais pas voulu aller au bout. En m'excusant. et lui me prenant la tête entre ses mains "j'attendrai... je veux que ce soit toi qui me vienne, pas que je te force" Donc ce soir-là il pense qu'on dormira ensemble et c'est tout. Nous sommes toutes très sexies. Jupes courtes, collants lamés, bijoux, coiffures brillantes.... Les plats peu raffinés (fondue savoyarde loupée remplacée par des frites et des steacks hachés surgelés) mais le champagne coule. Il boit peu et il monte se coucher juste avant moi. Je vais à la salle de bains contigüe à la chambre, glaciale, et en sort, dans le noir, complètement nue. Je me pelotte contre lui, encore en caleçon et frigorifié. Je me pose sur lui. j'adorais cela, sa grande carrure. je l'embrasse de partout. Dans le noir je suis très à l'écoute de mes sensations mais surtout des siennes. Puis il me renverse et me caline, me caresse, les seins, les épaules, le dos, les fesses. Ses doigts, comme en fusion me caressent l'intimité, il me demande ce que je veux. Une douce chaleur m'inonde, mon bas ventre en fusion me fait presque mal tant il appelle de ses voeux son sexe. Je lui dis à l'oreille "toi". Il ouvre mon intimité par ses caresses et de sa langue, il me prend alors dans ses bras, accroupi sur le lit, le sexe en érection, et me pose sur sa vitalité, qui me transperce doucement... C'est donc un jour de la saint sylvestre que je suis devenue femme.

Ce soir là, ma première fois, j'ai joui deux fois et ça ce sont mes amies, qui dormaient mal à cause de nos gémissements, qui me l'ont dit le lendemain!

Nous nous sommes endormis emboités l'un en l'autre, moi allongée sur lui, repus de bonheur et chairs contentées.



Promis. Je n'ai pas connu cette première fois catastrophique. Mais j'avais attendu un homme que j'aimais vraiment. Et quelques semaines (4!) avant de passer à l'acte depuis le jour où je l'ai embrassé dans la voiture. Et surtout j'ai eu la chance d'avoir un amant assez exceptionnel.

Non je ne l'aime plus, plus d'amour en tout cas. Mais cela reste un souvenir particulier à mon coeur. Jamais je n'oublierai cet homme.

samedi 24 novembre 2007

La mélopée du bonheur de ne rien faire

Je suis souvent maladroite dans mes propos. Et quand je blesse quelqu'un, c'est rarement, très rarement volontaire. Il faut qu'on m'ait fait du mal, et encore... Même Christophe, je n'ai jamais pu lui faire du mal, malgré tout ce qu'il m'a fait. Je ne voulais que son bonheur. Alors quand sans le vouloir, je blesse ceux qui me tiennent à coeur, ça me rend dingue, je rumine et mes maladroites tentatives pour me faire pardonner sont encore pires. Jeudi j'ai réussi à énerver celui que je pensais réceptif à ma façon de parler, de penser... Ca m'attriste et rien que d'écrire ces mots, les larmes roulent sur mes joues.
Ce week end, je n'avais rien de prévu. Juste vendredi matin, je devais voir Mr Bite-sur-pattes, mais il m'a paru louche. Il ne voulait pas me donner son numéro de téléphone, surement encore un mari qui craint une complication, alors que je ne suis pas fille à faire des histoires, je voulais juste du sexe, de l'attention... Puis j'ai été chercher mes neveux à l'école et j'ai filé à un rendez vous avec... dur de trouver les surnoms, je m'y perds un peu parfois. C'est un ancien musicien, un mec sympa, qui est en train de suivre un cursus en fac pour une reconversion dans le paramédical, à 32 ans. le Psychomotricien, ça ira!? On a bu des cafés, dans cette brasserie adorable sur la place Lumière, un coin que je devrais explorer lorsque je vais chercher plus sérieusement à déménager. On a beaucoup parlé, on s'est écouté. Je ne voulais pas que ça se finisse. Je l'ai prié de manger avec moi , on a été dans un kébab pas loin, puis je l'ai invité au cinéma, j'avais des places de ma mère. American gangsters. Bof. Un peu longuet. Puis je l'ai posé vers chez lui. Je ne crois pas qu'il me recontactera. Il a semblé gêné que je prenne les choses en main, comme ça, avec mes manières de faire un peu brusques. Il devait s'attendre à une fille sensible et j'ai joué mon rôle du "tout va bien je vais bien", mais on n'a jamais ou si peu parlé cul. J'avais pas précisé, on s'est rencontré sur ce site d'échangistes! D'où mon étonnement, mon attente de propositions plus... licencieuses. Il devait croire que je lui sauterais dessus, ou quoi? Je n'arrive jamais à faire des propositions, elles sont toutes ignorées ces derniers temps.
Je recommence à perdre confiance en moi. Mes amants se font la malle. Ceux qui continuent de me parler se vexent. Champagne ne revient finalement pas sur Lyon, ça a du s'arranger avec sa copine. Finalement j'aurais bien aimé l'avoir quelques temps dans les pattes!
Aujourd'hui je n'ai rien à faire, je révise, un peu comme une punition. Une discussion msn avec Champagne, on fantasme, sagement de son côté, à une prochaine rencontre... Je vais aller chercher mes clopes. Et rentrer sagement. Seule, encore. Eet comble du malheur mon magnétoscope a rendu l'âme.
Et il n'y a rien à la télé.

jeudi 22 novembre 2007

Je vais bien, tout va bien.... (méthode Coué)


En ce moment je m'éclate bien. Mon humeur la journée est au top, mon boulot va pas trop mal, et même si je ne bosse pas assez sur mes révisions, elles avancent quand même , au gré de mes insomnies. J'ai rencontré dans ce boulot des personnes humainement géniales. mes amants partent peu à peu et je ne fais rien pour les retenir. D'autres arrivent, rencontrés plus "romantiquement", ailleurs que sur un site X, quoi!...

Juste pour une fois, je n'ai pas envie de me plaindre. Ma solitude me pèse moins. Attention je ne suis pas heureuse toute seule le soir, mais j'ai moins envie de sauter par le balcon ou de tomber dans le Jack Daniel's! Je crois même que je pourrai bientôt reprendre un de mes neveux de temps en temps le week end sans pleurer le soir et lui faire peur.

Mon plus gros problème c'est de "gérer" mes émotions. Arriver à toujours afficher un sourire enjoué. Juxtaposer des soirées de rires fous entre amis et des grands moments de solitude. Mais ça va, je m'adapte.

Ce soir, je me suis tant amusée, revenir ici c'est pas évident: personne à qui raconter cette pièce hilarante vue entre copines. personne à qui recommander ce petit restau. Personne à qui raconter l'anecdote arrivée ce soir dans le parking. Si!

Maintenant c'est fait. Ca va mieux.

lundi 12 novembre 2007

Faire l'amour ou baiser... il faut choisir !?

Hier soir j'ai discuté avec un mec, sur msn... Rencontré via un site que je fréquente parfois. Pas de photo vulgaire sur son profil, juste lui qui tient en main son énorme phallus en érection!Photo tronquée, sans tête, torse svelte et musclé... On discute depuis des mois sur ce site et là j'aiconsenti à aller sur msn... Marre des réponses décalées de plusieurs heures! et puis je vois des photos de lui, de son visage: plutôt beau gosse...pour un mec de 37ans!



On discute de tout, de rien. Mais rien qui se rattache au cerveau! Il me dit ses fantasmes, moi les miens, on s'échauffe rapidement! il me dit qu'il se touche et ça m'excite... Une baise de loin en loin ne me suffit pas, plus. L'australien et moi c'est fini... J'ai tout fait pour le faire fuir et au moment où je me dis "pourquoi pas?" il ne répond plus à mes appels, n'est plus joignable. Il a répondu aujourd'hui, puis m'a séchement dit qu'il était dans le métro: ça va j'ai compris. Même pas un mot d'adieu... Mister Big m'a agacée, j'ai été peste avec lui, il boude. Le Magicien, revu avec tant de plaisir ce week end, je n'ose pas aller au devant de lui... Son amie m'a dit qu'il se remettait d'une rupture. Pas envie d'être juste un pansement. Il a eu une parole juste :"mon harem est en cours de restructuration", et bien moi aussi!



Le mec qui se masturbe et moi, on en vient à évoquer la possibilité d'une rencontre, pour une fois je n'ai pas envie d'être raisonnable. Envie de baise à défaut de tendresse. Une queue pour remplacer des bras qui me serrent contre eux. Certains mecs ne voient dans une relation sexuelle que le moment de la pénétration, jugent leurs compétences à la raideur de leur membre, et en oublient l'essentiel... Comment dire à quelqu'un qui a été ... un peu mou que sa tendresse, sa douceur et les rires sont plus importants, sans qu'il croit que c'est une consolation forcée, un pieux mensonge? Combien oublient les préliminaire, oublient de toucher, de caresser ou d'embrasser? Sinon, nous les filles on prendrait juste un gode et youpla boum, ça suffirait!Moi-même je suis très cash, je hâte souvent les choses, et ça doit être castrateur...



L'Homme-bite et moi, on a pris rendez-vous pour mercredi. Un homme objet, est-ce que ma conscience va le tolérer?

Est-ce que j'irai? je n'en sais foutre rien.

Jamais eu un RDV juste de cul. Sans discussion. Comme ça. Juste se rencontrer, et baiser, se dire au revoir à une prochaine!

jeudi 1 novembre 2007

Une rencontre inattendue

Mercredi, hier, je pétais les plombs. J'étais seule chez moi et personne ne me proposait quelque chose qui m'intéressait. Puis une collègue, la délicieuse madame couscous, m'a appelé, s'inquiétant de ne pas m'avoir vue au travail. Je lui explique mon ras le bol général, elle me dit "je m'organise, je te rappelle". Ni une, ni deux, elle me rappelle, s'est arrangée avec son mari qui gardera leurs deux filles, et on se donne rendez-vous en ville, sur le coup des 21h30. On a nos habitudes, avec elle. On se dirige, sans même s'être concertées, vers notre bar. Un bar minuscule, enfumé, sympa, festif, où le rhum coule à flots! Les serveuses sont habillées en pirates, la "salle" est aux couleurs d'halloween, avec moult toiles d'araignées et lanternes citrouilles. On boit un shooter de rhum (cannelle pour moi, fraise pour elle). Puis un mojito pour moi et un milk-shake banane pour elle...
Un jeune homme est juste derrière nous, il engage la conversation, il semble intéressé par nos conversations (boulot un peu, nos amours pour la majeure partie, avec bien sur la volonté de mon amie de "s'équiper" en divers gadgets pour pimenter leur vie de couple). Il est adorable, mais j'ai trop l'habitude des "collants", des cas sociaux qui ne cessent de nous prendre pour cible à chaque fois qu'on sort. Il se révèle non seulement intelligent, mais aussi intéressant. Il nous offre des tournées, je commence à tanguer sur mon tabouret! On rit beaucoup et avec le bruit on est obligé de se rapprocher pour discuter. Il me fait des compliments doux à l'oreille. Il tente de me charmer, visiblement. Je garde la tête froide. Il se rapproche ensuite plus de mon amie, je surprends des bribes de leurs conversations. Mon prénom revient avec fréquence. Dès qu'il part aux toilettes, mon amie me saute dessus: "t'es aveugle ou quoi, il craque pour toi!" Ah? pas vu. Je suis si complexée, je ne pensais pas. Il est relativement petit (la même taille que moi, mais j'ai des talons). Plus jeune (27/28ans). Un look jeans larges baggy, chemise en lin, un bouc d'intello et des cheveux bouclés en masse, retenus par un bandeau. et surtout très sexy! Il est étudiant. Doctorat de biologie marine, il est en cours de rédaction de sa thèse, mais n'étale pas son savoir, il est zen. Australien d'origine, il est piercé de partout (ça je le découvrirai plus tard!) tatoué aussi...
La soirée s'est continuée dans un autre bar, puis une boite... Là, il a osé, m'a embrassée comme un fou. Je commençais à avoir mal à la tête, j'ai voulu partir seulement vers 1h30, en ramenant d'abord mon amie à sa voiture, garée de l'autre côté de la presqu'île. Il nous a accompagnées à la voiture, me donne son numéro de téléphone. je lui propose de le déposer aussi, tant que j'y suis. Il accepte. on dépose maman couscous, puis on part vers St-Jean où il réside, un quartier que j'aime bien. Il me propose de passer la nuit avec lui, en tout bien tout honneur. J'accepte, mais chez moi, j'ai trop besoin d'un cachet pour mon mal de tête! On arrive chez moi, me "soigne", on discute une partie de la nuit. Puis il m'embrasse, encore et encore. Me dit des choses gentilles. Me pose tout un tas de questions, puis il s'est mis à me caresser. Je vais prendre une douche, et naturellement il me rejoint sous le jet d'eau chaude. On a fait l'amour toute la nuit, et c'est vrai que pour moi cela faisait longtemps. Trop. Il m'a procuré un plaisir infini, plusieurs fois cette nuit là. M'a fait des compliments que j'ai crus. J'ai du réfréner ses ardeurs, il commençait déjà à faire des projets. Pour nous deux. Je dois lui expliquer à quel point je suis paumée, je ne veux pas m'engager, sa confiance me fait peur: il me sourit. Il est bien avec moi. Me demande de faire une soirée simple, télé dvd, un soir. On s'endort avec le lever du jour. Il me réveille par des caresses. Puis me fait jouir à nouveau. Mélange de fougue, de savoir faire et de désirs violents, baisers salés, jusqu'à explorer toutes mes intimités... On finit sous la douche, se savonnant de nouveau joyeusement. On petit déjeune sur la terrasse, car c'est un gros fumeur, et moi le matin, j'aime peu cette odeur chez moi. Il sort son ordinateur portable de son sac à dos, me montre des photos merveilleuses de ses voyages, de ses amis. On se remet au lit pour une pause tendresse, pour juste être bien et dormir une petite heure. Je le dépose au métro, dans l'après midi, car je devais aller voir une autre collègue à l'hôpital, qui s'est fait retirer son anneau gastrique. Mais la visite est annulée: elle est encore dans le coaltar, elle ne désire pas de visite. L'Australien me rappelle dans l'après midi, finit par me dire des choses que je ne veux pas entendre, que je compte beaucoup pour lui, ses craintes de n'avoir été qu'un coup d'une nuit, avant de relever que non, pas un coup, plusieurs...
Il devait me rappeler ce soir, mais je lui ai envoyé un sms pour lui dire que je serais injoignable (apéro chez la cousine de l'espagnole). Il me rappellera sûrement demain. Du moins je me prends à l'espérer! C'est typiquement le genre de soirée que j'aurais aimé passer avec un autre, mais sa personnalité est attachante. Mais je n'éprouve aucun sentiment, j'en ai bien peur!