lundi 26 novembre 2007

Toute toute première fois,... mon premier amour

J'ai lu le joli texte de Luj de ce soir... ça m'a rappelé des trucs, des sensations. Donné envie aussi de partager mes souvenirs plus anciens, plus beaux peut-être car privés des mauvais souvenirs, vite oubliés. Cette façon d'être décalée entre son corps et ce que l'on sait qu'il convient de faire, pas très à l'écoute de son corps. Les premières expériences où l'on tatonne un peu (sans jeu de mot!). J'ai eu peu de petits amis pendant l'adolescence. Trois en tout, j'y reviendrai. J'attirais les "cas sociaux" alors vite je me suis murée dans une inaccessibilité de façade. J'étais décalée, avec des amis bien plus vieux, petite fille perdue au milieu d'adultes, qui jouait les affranchies, façon "non merci j'ai un copain" ou " tu n'es pas mon genre"... Le premier qui a vraiment enflammé mon coeur, c'était mon meilleur ami, mon frère, celui qui me connait jusqu'au fond de mon âme, mon preux chevalier en armure dès que j'ai besoin de lui... C'est de ma première fois dont j'ai envie de parler, et donc pas des tatonnements hésitants d'avant LUI.

Je l'avais dans la peau.

Rencontré chez lui, lors d'une soirée qu'il organisait et où il avait invité un pote dont j'étais le "taxi"; j'avais bu, peu car je conduisais, mais beaucoup fumé de pétards. J'étais dans un brouillard léger, mais je me souviens que ce soir-là, j'avais parlé avec un mec qui me plaisait physiquement, qu'on avait ri....J'ignorais qu'on était chez lui! D'ordinaire c'est moi qui fixait le départ, j'avais une voiture, les autres non. L'espagnole a eu son permis tardivement, moi dès 18 ans. Et elle a du me trainer par la manche encore pour que je veuille partir! Puis ce pote en commun n'a pas arrêté de me parler de lui. Je ne pensais pas qu'il puisse s'intéresser à moi, je refusais de le croire, de me permettre de rêver à lui. Il était beau. très. Capitaine d'une équipe sportive de mon village. Ancien boxeur. 25 ans. Et puis je ne l'ai pas revu. Longtemps. Chaque fois qu'il venait squatter avec mes potes je n'étais pas là. Et puis un soir on se voit, il me dit "à bientôt" et puis le silence. Je croyais qu'il m'évitait. Et puis un soir mon espagnole me parle de lui: il n'arrête pas de parler de moi... il aimerait mieux me connaître....Je feins de ne pas savoir de qui il s'agit, je ne veux pas qu'on voit mon trouble. oh, mon coeur s'est affolé ce jour là. Puis un soir, j'ai eu un accident de voiture. Rien de grave. J'étais avec mon espagnole et sa petite cousine de 10 ans, un accrochage banal. mais mon premier. Sitot les constats finis, on pose sa cousine de 10 ans et on va au rdv habituel avec notre petite bande. Et Il est là. Beau. Trop beau. Son pied dans le plâtre, il est là, seul, sous le porshe de l'église, lieu de nos rdv nocturnes à toute notre petite bande. Il voit mon aile cabossée, me parle, voit mon émoi. On parle, de tout de rien, il m'a prise dans ses bras. Je savais ce soir là que c'est lui qui me prendrait ma virginité. Les autres arrivent, je feins l'indifférence.

Il avait eu un accident de moto. Immobilisé chez lui pour plusieurs jours. Il avait réussi à sortir de chez lui en demandant à sa mère de le poser chez notre pote qui habite non loin de l'église. Il a du mal avec ses béquilles. C'est moi qui l'ai ramené ce soir-là. J'ai d'abord été déposer mon amie et les autres, puis suis revenue au "squat", l'air de rien. On parle, il me fixe droit dans les yeux, toujours. Depuis je sais que c'était sa technique de drague imparable, mais bon, je me sentais bien sous son regard. Je savais par notre ami commun qu'il sortait d'une histoire longue, compliquée mais je n'étais pas pressée. J'étais maladroite. Peur du ridicule de la vierge. Quand je l'ai posé il m'a demandé, supplié de venir le voir chez lui. Il habite alors en bas de chez ses parents, dans une grande pièce qui lui sert de chambre et de salon. Je promets.



Le lendemain je n'ose pas. Mais le surlendemain, un après midi de fin d'automne, j'ose. Je sonne, sa mère me répond, ne me connait pas, j'hésite à dire qu'il s'agit d'une erreur. Je suis avec un paquet, elle m'ouvre le portail électrique et me dit d'avancer en bas, qu'il est là et m'attend. Elle avait du me confondre: mais non, elle me dit "vous êtes (Esperanza)?" Je souris, elle est gentille, nous descend une pleine cafetière bouillante, des gateaux. Il est assis sur son canapé, avec une espèce de pantalon bariolé, large, et fait une maquette. Il rappelle à sa mère qu'elle a des choses à faire: puis me confie qu'elle est curieuse, qu'il pensait que je viendrais la veille et qu'il avait gardé la télécommande du portail pour cela, et que c'est pour cela que sa mère était au courant de mon prénom. Il rougit, un peu, je trouve ça craquant. On continue de parler, on se met à faire un puzzle. Ses mains de géant sont délicates. Nos mains se croisent, se frôlent. Puis il me prend la main, mon coeur est en apnée, il me demande clairement, si je veux sortir avec lui. Je réponds, par automatisme ou habitude que non! et je commence à fuir. Puis je me ravise. Je me rassois. Je lui dis que je ne le connais pas assez pour cela. Il me dit alors qu'il m'attendra. Qu'il attendra que je sois prête.

On a fait plein de sorties ensuite, surtout quand sa jambe a été libérée de son plâtre. il venait me chercher, on faisait toujours des sorties à 4, lui, son ami, et une copine à moi. Un autre garçon s'intéressait alors à moi, me courtisait très assidument, Monsieur BMW, beau garçon, mais je lui ai alors clairement fait comprendre que mon coeur battait ailleurs. Cela a été raconté à mon Bébé... Un soir, il me raccompagne chez moi, après avoir posé ses quasis voisins, et on discute dans la voiture et il me rappelle mes paroles, que je dois lui dire quand je le connaittrais assez. Je rougis il me fait une bise appuyée. Je commence à sortir de la voiture puis je rerentre, lui attrape le cou, et plante un baiser léger sur ses lèvres, et comme je vais m'enfuir, il m'attrape la nuque à son tour, et m'embrasse. Doucement. Tendrement. Sa langue est douce, habile, il n'essaie pas de tournoyer sa langue dans tous les sens, maladroit. NON. Lui il assure. Il embrasse mes lèvres, mes joues, mon cou ... Je suis en feu sur sa peau bleuie. Puis il me dit de vite sortir de sa voiture, sinon il me ramène chez lui. Une lumière s'allume chez moi, je lui dis que j'en aurais bien eu envie, mais.... Là encore je joue les affranchies!

pour la première fois de ma vie, j'étais amoureuse.

On a passé ensuite les deux suivantes semaines à se découvrir davantage. Mais je lui ai vite avoué, un soir, ce qui me préoccupait. Il m'a demandé. "j'ai un truc à te demander... Est-ce que....." Je l'ai coupé par un "oui. Ne dis rien je suis assez emmerdée comme ça." Il rit m'enlace. Il me dit qu'il aime cette idée. D'être mon premier amant. Il me caresse de manière sensuelle. Me fait découvrir combien mes seins peuvent s'avérer sensibles sous ses caresses et effleurements. Il me fait rire. On joue à tetris sur sa super nintendo et je dors souvent chez lui avec lui.

Je l'ai présenté à mon autre amie, celle qui deviendra l'Infirmière. On organise le réveillon du jour de l'an chez sa grand mère absente. Trois chambres, un salon avec convertible. 4 couples. On doit donc, "naturellement" partager un lit. Aucune gêne pour moi. J'ai déjà dormi sur son épaule. On avait déjà voulu faire l'amour un soir. Nus l'un contre l'autre, pas pour la première fois, il m'a habituée à lui, à sa virilité puissante. Il aime me caresser, et j'ai vite remarqué que mes caresses lui faisaient des effets... visibles! Mais je n'étais pas prête. Pas prête à le satisfaire. Sauf que j'apprends alors que les "fellations" ce ne sont pas que des pratiques de pute! Mais pas voulu aller au bout. En m'excusant. et lui me prenant la tête entre ses mains "j'attendrai... je veux que ce soit toi qui me vienne, pas que je te force" Donc ce soir-là il pense qu'on dormira ensemble et c'est tout. Nous sommes toutes très sexies. Jupes courtes, collants lamés, bijoux, coiffures brillantes.... Les plats peu raffinés (fondue savoyarde loupée remplacée par des frites et des steacks hachés surgelés) mais le champagne coule. Il boit peu et il monte se coucher juste avant moi. Je vais à la salle de bains contigüe à la chambre, glaciale, et en sort, dans le noir, complètement nue. Je me pelotte contre lui, encore en caleçon et frigorifié. Je me pose sur lui. j'adorais cela, sa grande carrure. je l'embrasse de partout. Dans le noir je suis très à l'écoute de mes sensations mais surtout des siennes. Puis il me renverse et me caline, me caresse, les seins, les épaules, le dos, les fesses. Ses doigts, comme en fusion me caressent l'intimité, il me demande ce que je veux. Une douce chaleur m'inonde, mon bas ventre en fusion me fait presque mal tant il appelle de ses voeux son sexe. Je lui dis à l'oreille "toi". Il ouvre mon intimité par ses caresses et de sa langue, il me prend alors dans ses bras, accroupi sur le lit, le sexe en érection, et me pose sur sa vitalité, qui me transperce doucement... C'est donc un jour de la saint sylvestre que je suis devenue femme.

Ce soir là, ma première fois, j'ai joui deux fois et ça ce sont mes amies, qui dormaient mal à cause de nos gémissements, qui me l'ont dit le lendemain!

Nous nous sommes endormis emboités l'un en l'autre, moi allongée sur lui, repus de bonheur et chairs contentées.



Promis. Je n'ai pas connu cette première fois catastrophique. Mais j'avais attendu un homme que j'aimais vraiment. Et quelques semaines (4!) avant de passer à l'acte depuis le jour où je l'ai embrassé dans la voiture. Et surtout j'ai eu la chance d'avoir un amant assez exceptionnel.

Non je ne l'aime plus, plus d'amour en tout cas. Mais cela reste un souvenir particulier à mon coeur. Jamais je n'oublierai cet homme.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci. Pour avoir lu ma prose, l'avoir aimée et avoir envie de partager votre "première fois" à votre tour.
Vous avez eu une tres jolie "première fois". Vraiment. Et vous l'avez jolîment racontée. C'est beau l'amour.
Merci
Sourire

Unknown a dit…

Je te reconnais bien là ;)