lundi 3 décembre 2007

Bilan positif d'une réunion familiale mal partie


Ma soirée fut bizarre, ma nuit plus encore.

Après les réjouissances familiales (anniversaire, youpi!) mon moral était au plus bas. J'avais besoin de sortir, mais pas envie d'aller chez le Zykos avec mon espagnole. On a convenu de se retrouver après. J'avais eu le temps de gamberger, de sentir toutes mes angoisses réapparaître. Leurs remarques tournaient en boucle dans ma tête. Mes peurs d'échec, la pression familiale, le sentiment de "gâcher". Le temps qui passe "mais c'est quand que tu nous fais des petits? tu sais le temps passe, tu n'es plus très jeune" etc... des mots en forme de pics à glace, plantés à la base de mon crâne. Mon amie arrive, sent mon émoi. On se rend, à ma demande, dans mon bar préféré, la taverne du perroquet bourré. On boit vite, des mojitos et quantité de shooters divers. Je goûte framboise, réglisse, anis, violette, mûre, fraise tagada, abricot... Le rhum est doux au palais. On ne sent pas l'ivresse arriver. On danse un peu, très peu, car je me sens tanguer. Cela n'a pas pris une heure et demi pour vider nos porte-monnaie.

Anatole m'appelle quand on est dansl a rue de notre parking. J'ai laissé un message sur mon msn, il sait que je suis en ville, et j'ai déjà annulé un rdv quelques jours auparavant pour mon espagnole qui n'allait pas fort. Je lui dis que je suis à moitié ivre, mais cela uniquement parce que l'alcool tarde à monter. Je lui roucoule dans le téléphone que je veux ses mains, que j'ai besoin de massages. Il me demande de l'attendre, il pourra peut être venir, mais tard. Il est en virée en ville avec des potes, voulait que je les rejoigne. Mon amie joue les discrètes, comme si elle n'avait rien entendu. Elle me dépose chez moi, en me souhaitant une bonne nuit.


Je me sers un autre verre, installée seule devant ma télévision inintéressante; mes idées noires reviennent. Anatole n'est pas encore arrivé plus d'une heure après. Je sens un lapin se profiler à l'horizon. Je me sens délaissée ces derniers temps. L'impression que mes amants voient en moi juste la cinquième roue du carosse. "le dernier recours"... Le magicien répond, tard, à un salut adressé des heures auparavant via msn, on "discute", je l'abreuve de mon mal être. Il m'appelle, on reste longtemps au téléphone. Ca me fait du bien de parler, mais il est loin, sans possibilité pour lui de venir, sans envie certainement de le faire, car non véhiculé, et moi, trop ivre pour conduire. Envie qu'il me sert contre lui. Juste un bisou dans le cou, qu'il me sert contre lui. J'avais besoin d'être consolée. Tout ce que je ne saurais jamais dire tout haut.Mais ses mots m'apaisent. Je raccroche presque prête à arrêter mes bétises, à aller au lit, et essayer de dormir.


Anatole a sonné vers minuit et demi chez moi. on boit un verre de coca frais, on plaisante. J'ai repris mon masque. Je souris. Je plaisante. Sans un mot il se lève, va déposer nos verres dans l'évier, me prends la main, éteins les bougies, et m'attire contre lui. Il m'embrasse tendrement, nos haleines sont un peu chargées en alccol, qu'importe! Il me guide doucement vers ma chambre, allume la lampe de chevet et à sa lumière, m'ôte peu à peu mes vêtements, "juste pour le massage", et me masse, comme prévu quelques jours plus tôt, pour me soulager de mes courbatures dues à la grippe... Puis il s'allonge contre moi, contentée et détendue. Je suis à présent nue. Je lui demande de respecter l'uniforme de rigueur dans cette pièce, à savoir celle d'adam. Il sourit, ses dents blanches tranchent avec sa peau si noire, il se déshabille lentement, j'éteins la lumière. Nos corps se sont unis à la lueur de l'halogène qui éclaire mon parking.

1 commentaire:

Unknown a dit…

j'ai pas tout tout compris le rapport du texte avec le titre m'enfin ^^