samedi 22 décembre 2007

Noël se rapproche, le Champagne aussi

Cette semaine, on est pas mal sorties avec mon espagnole. Sur les péniches. A la marquise (concert de reggae roots) puis au Sirius (une DJ) Et ça fait du bien de danser, même si la deuxième soirée fut une déception. Une classe de terminale a envahi le bateau 5 minutes avant le concert. Ces jeunes ont rapidement pris de la place, sur la piste de danse et aux quelques tables libres. On en a eu vite marre de se faire bousculer et des ricanements/gloussements. On est parties.

Quand je suis rentrée chez moi, après avoir dîné légèrement, j'ai entamé une conversation via msn avec Champagne. Je lui fais comprendre où en est ma vie sentimentale/sexuelle: à force d'être avec tous ces hommes, je les ai tous perdus ou éjectés de ma vie et je me sens seule. Il me propose une escapade à Saint Etienne, je réponds oui sans enthousiasme: il m'a déjà tant posé de lapins... Je m'ouvre une bouteille de Bordeaux. Fume avec excès. Me couche en pleurs dans mon lit, sans réveil, c'est ma journée de libre du mois.

9h43 la sonnerie me réveille: c'est le gentil chauffagiste qui vient pour l'entretien de mon chauffe-bain à gaz. Visite annuelle. L'an dernier, c'était avec Champagne que j'étais quand il était intervenu.

FLASH BACK

On s'était rencontré dans un bar. Après avoir chatté sur un site. On avait bu, quelques kirs. Pour se donner du courage? Puis on était sortis du bar après un "au revoir les amoureux" du barman. Avait-il vu ma main se poser sur le pantalon de Champagne, ma façon de me pencher pour laisser à ce quasi inconnu une vue imprenable sur ma poitrine offerte sous mon décolleté? On s'en foutait. On avait franchi le cap du premier rendez-vous. J'avais garé ma voiture non loin. Il m'avait demandé ce qu'on faisait maintenant, si je voulais le revoir. Je lui avais dit que je devais rentrer chez moi, pour ce foutu rendez-vous pour l'entretien de mon chauffe-eau... puis ce fut spontané de ma part: "Tu viens chez moi?" Il m'avait souri. "bon ben qu'est-ce qu'on attend pour y aller?" Ses yeux étaient fixes sur mes lèvres. Il m'avait plaquée sur la portière de ma voiture. Baiser langoureux. J'étais en manque sexuel, trois mois que j'étais célibataire, après 12 ans de vie commune avec Christophe, et nos 5 rapports sexuels hebdomadaires syndicaux. Au minimum.

On était arrivés chez moi trop lentement à mon goût. on a monté les trois étages en riant, sa main s'immiscant sous ma jupe. Puis j'ai refermé la porte sur nous deux. Je me sentais dégrisée, mal à l'aise. On a parlé. Puis il s'était levé avait glissé sa main dans ma chemise largement dégraphée. j'avais mis une bouteille de champagne au frais. On a bu. Un peu. On a commencé à faire l'amour tendrement. Si tant est que j'y parvienne. Je suis de nature impatiente. Rapide au démarrage, j'ai besoin de me sentir désirée. Et j'avais pu mesurer ce désir dans le bar. Son jean gonflé trahissait une énorme érection. Il s'était absenté, allant aux toilettes. M'avait demandé de le rejoindre... J'avais ri comme si je savais que c'était une blague. Cela durait. J'ai eu envie de le rejoindre puis il était revenu juste avant que je ne me lève. "laisse tomber, c'est pas possible ici... Je te veux dans des draps".

Et là, chez moi, il me plaque la main sur son sexe bandé que je sens à travers l'étoffe épaisse de son jean. Sa bouche glisse sur mon visage dans mon cou. On écoute de la musique: il y a encore la chaîne hi fi, mon ex n'étant pas encore venu la récupérer. On se déshabille mutuellement, nous nous retrouvons en sous vêtements. Et là, sonnerie: le réparateur. Je cache Champagne dans ma chambre (alors que merde, je suis célibataire!) surtout parce que son érection l'empêchait de se rhabiller! Le réparateur, un vieux monsieur, va à la cuisine: sa réparation durera une bonne heure! Je m'étais habillée vite fait, il devait penser me surprendre au saut du lit. Je faisais des allers retours vers ma chambre, y apporta le champagne, le cendrier, car j'avais vu qu'il avait roulé un pétard et le chauffe à mort, risquant même porte entrouverte un baiser fougueux sur son corps brûlant, allant même jusqu'à lui faire un début de fellation ... Puis le réparateur s'en va. Je rejoins mon invité dans mon lit. On a fait l'amour. Baisé. Des heures. Les capotes usagées s'empilaient. On a pris une douche. On a parlé aussi, enfin de vive voix après des semaines de correspondance virtuelle. Puis il doit repartir. Un train à prendre car il habite dans les monts du Lyonnais. Puis il a ce regard. Plein d'envie. Je m'agrippe à ses épaules, il me pose sur la table en relevant mes jambes. Se frottant contre moi. Je l'implore de me reprendre, là, de suite. Il regarde sa montre.. Un sourire... "Je prendrai le train suivant!"

Puis je l'avais posé à Grange Blanche, au métro, complètement épuisée. Et étais rentrée me reposer sous ma couette.

FIN DU FLASH BACK

Le réparateur n'était pas le même cette année. Sympa et jeune. Champagne m'aurait proposé de lui demander de se joindre à nous. En amateur des lieux de rencontre chauds. Je lui propose un café. Et je vois un message de Champagne, un texto du matin, 8h43: "j'arrive à Saint etienne avec le car. Tu me rejoins ou je monte à Lyon en train?" Il m'appelle une minute après. Le réparateur part, je file sous la douche, me gare devant mon travail et pars rejoindre Champagne en courant à côté, à la gare. Il est 11h quand on arrive chez moi. Et 18 quand on en repart. Ce fut une journée baise mais aussi très complice, on s'est endormis dans les bras l'un de l'autre deux fois, après des calins. Il m'apporte une tendresse contagieuse. Sait me ralentir dans mon impatience, fait durer les préliminaires pour mon propre plaisir. On fait des projets pour dans bientôt, il erre entre son chez-lui avec sa copine avec qui il ne parle plus et ses potes sur Lyon. Il cherche un appartement à Lyon, ou va reprendre celui qu'il avait avant, dont sa grand mère est propriétaire. Il m'embrasse sur les yeux. Me dit qu'il m'aime à sa façon. Qu'il tient fort à moi. Que je devrais le lui dire aussi, qu'il plaquerait tout pour moi sur une simple demande de ma part. Que je dois faire attention à moi. Je le dépose à la gare de la part dieu cette fois, pour profiter plus longuement de lui. Il m'interdit de passer le réveillon de la saint sylvestre seule, malgré mes intentions car je suis seule le 31 décembre, mes amis le fêtant en Espagne...

Cette parenthèse m'a fait du bien. J'ai moins d'appréhension. Les fêtes de noël, je les ai zappées. Durant toute la journée, j'ai oublié que les cadeaux ne sont pas achetés , que je vais subir des commentaires désagréables toute la soirée.

Le fait que le Magicien me propose de sortir me fait plaisir, je lui réponds oui... Il doit me rappeler, mais m'oublie (encore?), je vais juste boire un café avec ma soeur en ville, pour planifier certains détails, notamment sur les cadeaux de ses enfants.

Mais je rentre vite me mettre au chaud, me replonge dans nos odeurs imprégnées dans les draps et la couette installés sur mon clic clac déployé. Je suis bien. Sereine.

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