mardi 26 février 2008

Week end "sécurité sociale"


Fatiguée par tout, lassée des projets qui tombent à l'eau, j'ai été voir mon médecin. Il m'a arrêtée la semaine. Je suis partie en week-end de 4 jours avec Frimousse, loin de Lyon, avec un soleil merveilleux et mon retour n'a pas été trop dur, car j'ai des souvenirs plein la tête. Le Musée Dali, les huîtres directement chez les ostréiculteurs, les terrasses ensoleillées avec des livres et des verres de vin blanc, les soirées avec le coucher de soleil sur la mer...
Pas pensé au cul, ou presque, durant 4 jours... Ça fait du bien de s'éloigner de ses obsessions. Le Magicien a une chérie, depuis longtemps maintenant je sais qu'il n'y a aucun espoir. J'ai pas voulu, osé, tenter ma chance avec lui. Pas saisi la perche? Mon coeur se remet, doucement, mais je ne suis vraiment pas en état de la rencontrer, Elle, encore. Je veux néanmoins qu'il reste un ami. J'aime sa compagnie. Aussi!
Mon Anatole a disparu progressivement de ma vie: on n'avait plus rien à s'apporter, hormis le sexe et on s'estime trop pour se gâcher comme ça. On se parle sur msn, se promet de se voir, bientôt...
Mais j'arrive pas à me séparer de Champagne... qui était à la gare le soir de mon retour. Lui aussi parti en week-end avec des potes, mais lui en région parisienne, il voulait me voir, m'a suppliée au téléphone, m'envoyant des messages cochons comme je les aime! Je cède, lui réponds oui. Il voulait me faire découvrir un autre usage de mes godes, récemment acquis sur le net (car pas de mecs... faut pas pour autant se négliger l'intériorité!) J'ai juste eu le temps de me doucher, de m'épiler le maillot, de ranger quelque peu mes valises.... Puis j'ai enfilé des bas noirs, un porte-jarretelles en dentelle noir, un soutien-gorge en dentelle noire fendu sur les tétons, un haut très échancré sur mon décolleté, une jupe en jean courte, mon long manteau noir, et je l'ai attendu ainsi à la gare, environnée de mecs louches... qui devaient se demander ce que cette grosse ainsi attifée faisait!
Lui est arrivé, son sac à dos orange sur l'épaule, son baggy tâché par la boue de la free party, et il n'a semblé rien remarquer... Il a apprécié le paquet de clopes acheté plus tôt à son attention. Il me suivait vers ma voiture... S'étonne que l'on puisse désormais y fumer. J'ôte mon manteau pour conduire. Il venait de me proposer de sortir boire un verre, voire aller danser, et j'avais accepté. IL me regarde tend la main vers mon décolleté, rencontre mon téton durci sous le tissu soyeux de mon chemisier largement déboutonné....Passe la main sous ma jupe, constate mon absence de string... Pourquoi, la voix rauque, me demanda-t-il alors de foncer chez moi?
La grande avenue Lacassagne fut longue à parcourir. A chaque feu, il plonge ses doigts en moi. A un carrefour désert, je commence même à le sucer. Puis c'est l'arrivée, enfin, je me gare, il porte les quelques sacs restés dans le coffre jusque chez moi. On reste un peu au frais, sur le balcon-terrasse. Je suis appuyée à la balustrade. Il se glisse derrière moi, s'agenouille. Remonte sa langue entre mes bas et mon intimité.
Puis on va dedans, je frissonne, pas qu'à cause de la brise!
On a bu, trop. Fumé, beaucoup trop!
Il est rapide à venir en moi. Trop rapide, il est gêné. Il a éjaculé comme un bienheureux dans la capote, en moi. Son honneur de mâle est atteint. Il se cherche des excuses. J'essaie de la rassurer. Lui dis que c'est même plutôt flatteur de lui avoir procuré du bien aussi vite...On a encore toute la nuit devant nous. Mais je suis un peu saoule. Je l'abandonne peu à peu, m'allonge de plus en plus sur le canapé. On regarde un film... j'installe le clic-clac en position lit, recouvert de coussins moelleux et de couettes, me mets nue, et m'installe pour la nuit. On parle de moins en moins de banalités. Il se serre contre moi. Puis on refait l'amour. Car ça, c'était pas de la baise. On en oublie mes godes. Il me fait jouir et tremper mes draps, comme d'ordinaire, il jouit en moi, puis sur moi. J'ai sombré rapidement dans le sommeil mais pas lui. Il me regarde dormir, je le sais car je me réveille en sursaut sous ses caresses tendres. On se lève tard, vers une heure. Il doit reprendre son train. Il va téléphoner sur la terrasse, à la recherche d'un alibi je crois. Je pense pas que lui et sa copine, ce soit vraiment fini. Mais comment fait-il en ce cas pour expliquer ses absences du foyer toutes ces nuits? Il s'énerve au téléphone, revient tendu, rejette presque machinalement ma main sur son épaule. Se ravise. Me plaque au mur. C'est à moi de le repousser. Je lui rappelle juste l'heure qu'il est. Il a un triste sourire. M'embrasse. Puis je le dépose à la gare.

Champagne, arrête de jouer avec moi, avec mon corps, avec mes sentiments, je commence à m'attacher... Et deux fois le coeur qui saigne avec un intervalle aussi court, je crois pas que je m'en remettrais.

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